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LA GRATITUDE,
INGRÉDIENT PHARE DU BONHEUR
3 avril 2020
La gratitude, une valeur que nous avons tant besoin de retrouver, de réapprivoiser, surtout en cette période de confinement.
Mais qu’est ce que la gratitude ?
C’est cette émotion agréable lorsqu’on reçoit quelque chose d’autrui, une aide par exemple, de manière désintéressée. Elle se caractérise par un sentiment de joie, d’émerveillement, le fait de se sentir bien connecté aux autres, à la nature. Philip Watkins parle de la gratitude comme d’un « amplificateur du positif », associée à une augmentation des comportements atruistes.
Comment pratiquer la gratitude au quotidien ?
En faisant preuve d'humilité. Et bonne nouvelle, il y a mille et une façons de le faire et même si certaines personnes bénéficient d’une prédisposition à exprimer de la gratitude, nous sommes tous capables de la développer de manière authentique.
Voici quelques exemples :
• Exprimer sa gratitude au quotidien par des gestes simples : proposer son aide ou son temps à quelqu’un sans rien attendre en retour, dire aux membres de sa famille, des amis à quel point on les aime, cultiver des pensées positives, agir de manière positive, se montrer reconnaissant pour des petites choses qui passent souvent inaperçues mais qui contribuent à notre bien-être (un toit, un bon repas, une chanson, un parfum...), sourire, rire et remercier de manière sincère...
• Tenir un journal de gratitude : en fin de semaine, noter dans un journal jusqu’à 5 choses vécues pour lesquelles nous exprimons de la reconnaissance
• Ecrire une lettre de gratitude à une personne qui nous a aidé par le passé, qui a compté pour nous et qui a contribué à faire de nous ce que nous sommes aujourd’hui
• Pratiquer la gratitude en famille, avec les enfants en s’aidant des 5 sens : « Qu’as-tu vu ou observé aujourd’hui qui t’ait procuré une sensation agréable ? » « Quel est l’aliment que tu as le plus aimé ? » Etc
• Pratiquer la gratitude dès le plus jeune âge en invitant les enfants à verbaliser des évènements pour lesquels ils ont ressenti du plaisir, de la joie, de la compassion...
André Compte-Sponville dira que "la gratitude est la plus agréable des vertus... un second plaisir, qui en prolonge un premier : comme un écho de joie à la joie éprouvée, comme un bonheur en plus pour un plus de bonheur."
Et vous, comment pratiquer vous la gratitude au quotidien ? :)
CONFINEMENT ET EFFETS PSYCHOLOGIQUES
29 mars 2020
Il est courant d'observer des effets délétères dans un tel contexte nécessitant une adaptation brutale et imposée de notre mode de vie.
Le changement, une variable déterminante sur l'état de stress :
Le changement fait peur, évoque l’inconnu, une destination éphémère semée de doutes et de craintes.
Et pourtant le changement est permanent, nous n’en avons pas toujours conscience, ou du moins nous n’y accordons parfois que peu d’importance, dès lors que nos habitudes de vie ne sont pas totalement bouleversées.
Ce chamboulement actuel peut laisser place à la peur (du lendemain, de la contamination, des difficultés financières à venir), des frustrations, l'ennui...
Le lien social se retrouve fragilisé par l'absence physique de sa famille, de ses amis et collègues de travail. Le travail demeurant pour certaines personnes l’unique lieu d’interactions sociales et de réalisation personnelle.
Des sautes d'humeur, de l’angoisse, parfois accompagnée d'excès de colère peuvent également apparaître. Cette colère si elle n’est pas ou mal gérée peut se transformer en violence au sein du foyer, projetée sur les personnes vivant sous le même toit. Rappelons qu'il est important de rester vigilant et dénoncer tout acte de violence verbale ou physique.
D’autres effets psychologiques ont été mis en évidence au cours des dernières études : troubles émotionnels, dépressions, stress, insomnies, symptômes de stress post-traumatiques, irritabilité, troubles compulsifs, difficultés sociales, etc. Certaines personnes sont davantage exposées que d'autres (vie précaire, exiguïté du logement, souffrance psychique existante...)
Que faire en cas de survenue d'émotions négatives trop intenses ?
Exprimer ses émotions négatives, la peur, la colère, la tristesse... Il est important de les identifier pour mieux les comprendre. On peut si l'émotion est trop forte, sortir prendre l'air, seul(e), pour retrouver un état émotionnel plus stable, puis échanger de manière bienveillante avec son entourage sur ses ressentis.
Dans mon dernier article (25 mars 2020), vous trouverez quelques conseils sur la gestion du stress en temps de confinement.
Rester informé mais s'obliger à souvent déconnecter est indispensable pour ne pas alimenter davantage la peur.
Faire preuve de solidarité, d’écoute bienveillante envers les personnes les plus vulnérables.
En cas de détresse psycho-sociale (caractère anxiogène du confinement, sentiment d’insécurité, difficultés relationnelles…), appelez le 0.800.130.000.
APPRENDRE À GÉRER LE STRESS EN PÉRIODE DE CONFINEMENT
25 mars 2020
En raison de l'ampleur de l'épidémie de Covid-19, de nombreux états ont appliqué la règle du confinement pour éviter de nouvelles contaminations et limiter l'impact du pic épidémique sur le système de santé.
Cette situation pour le moins inédite que nous vivons depuis le 16 mars 2020 en France nous oblige à nous plier à des règles très strictes et à adopter un mode de vie radicalement différent. Notre capacité d’adaptation est mise à rude épreuve, l'incertitude règne, entraînant dans sa foulée inquiétudes, stress et angoisses.
Le mot stress, du mot "estrece" qui signifie étroitesse, oppression, correspond à un ensemble de réponses de l'organisme face à une situation qui nous contraint à nous adapter. Le contexte actuel est donc propice à sa présence.
Les études sur les effets du confinement en Chine ont mis en évidence une augmentation considérable du nombre de personnes anxieuses, une difficulté chez certaines à gérer ses émotions et un nombre important de cas de stress post-traumatique lorsque le confinement dépasse 10 jours.
Tessa Melkonian, professeur en management et en comportement organisationnel à l’EM Lyon, parle dans un article paru le 18 mars 2020 des facteurs modérateurs du stress, ou des solutions pour faire face au stress.
En voici quelques-unes à portée de main :
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Le fait de planifier sa journée avec des activités réservées au travail et des activités propres au quotidien et aux loisirs permet de rester actif et de ne pas ruminer. Se lever aux mêmes horaires, s'imposer des plages de travail pour soi et pour les enfants, réserver un temps à l’exercice physique ou pour prendre l'air sont autant de routines à garder.
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Préserver autant que possible notre rythme physiologique (rythmes de sommeil, alimentation saine et équilibrée).
L’OMS rappelle que pour bien fonctionner, notre organisme a besoin d’un minimum de mouvements qui puisse solliciter notre système respiratoire et cardiaque (minimum 10 000 pas par jour).
Mais alors comment faire en période de confinement ?
On peut par exemple, comme le souligne l'auteure, fractionner ses courses afin de maintenir au moins une sortie par jour, ne pas prendre l’ascenseur, faire son ménage plus souvent, faire de l’exercice physique comme du renforcement, des étirements, pratiquer le yoga… (de nombreuses vidéos sont accessibles en ligne).
Apprendre à réguler ses émotions et maintenir le lien social sont d’importantes armes pour réduire le stress.
Pour réguler ses émotions, il convient tout d’abord de les identifier en nous même pour mieux les comprendre. Echanger sur ses émotions avec son entourage et/ou sur les réseaux sociaux permet de mettre des mots sur ses ressentis, d'en comprendre la raison. Nous nous apercevons aussi que nous ne sommes pas les seuls à vivre ces émotions négatives et que nous pouvons nous aider mutuellement par une communication bienveillante.
Nous pouvons aussi profiter de ce moment pour renforcer les liens avec nos proches, prendre des nouvelles de notre entourage. Se montrer solidaire envers les personnes les plus démunies ou plus exposées au virus et pratiquer l'altruisme sont rappelons-le sources de bien-être.